Valorisation du bois de hêtre au travers la mise au point de nouveaux traitements de modification chimique respectueux de l’environnement

Responsables scientifique : Philippe Gerardin (EA 4370 Laboratoire d’Etudes et de Recherche sur le Matériau Bois — LERMAB)

Partenaires  : Holger Militz (Department of Wood Biology and Wood Technology, Georg August Universität, Göttingen, Germany)

________________________________________________

Contexte — La durabilité du bois constitue un enjeu important lorsque ce dernier est utilisé dans des conditions où il est susceptible d’être dégradé par des micro-organismes. En effet, en fonction des essences et des conditions d’utilisation envisagées, le bois peut être utilisé sans traitement si sa durabilité naturelle est jugée suffisante ou après différents traitements destinés à augmenter sa durabilité dans le cas contraire. Dans le but de limiter le recours à l’utilisation de substances biocides, on assiste depuis le début des années 2000 à un essor important de nouvelles alternatives de protection du bois dites « non biocides » basées sur le traitement thermique ou chimique du matériau suite à la mise en place de la Directive Biocides. Ces méthodes constituent une opportunité pour traiter le bois de hêtre connu pour sa faible durabilité naturelle et développer ainsi une filière de valorisation de cette essence fortement disponible en France et en Allemagne et sous valorisée à l’heure actuelle.

Objectifs — Les objectifs du projet seront de développer et d’évaluer les potentialités de nouveaux traitements du bois basés sur l’association d’un traitement de modification chimique impliquant l’imprégnation d’une solution aqueuse de différents monomères vinyliques dérivés de polyglycérol et d’un traitement thermique réalisé dans une gamme de températures comprises entre 180 et 200°C.

Démarche — A partir de traitements ayant déjà fait l’objet de développement à l’échelle du laboratoire au LERMAB, nous envisageons un changement d’échelle pour réaliser le traitement à l’échelle préindustrielle en collaboration avec le département de Biologie et Technologie du bois de l’Université de Göttingen. Les matériaux ainsi obtenus seront soumis à différents tests pour évaluer leur potentialité.

Résultats et impacts attendus — Mettre au point de nouveaux composites bois polymères permettant une utilisation du bois de hêtre dans des conditions extérieures afin de valoriser cette essence actuellement non utilisée en Lorraine avec l’ambition de permettre le développement industriel à la fin du projet.V