Le lundi 27 mai à 14h dans la bibliothèque du LERMaB à la Faculté des Sciences et Techniques (entrée 4A, 3ème niveau, campus de Vandoeuvre), le Pr Phila RAHARIVELOMANANA présentera ses travaux de recherche dans un séminaire intitulé « Etude des plantes polynésiennes par une approche pluridisciplinaire«
Résumé
La situation géographique (118 îles réparties sur environ 5 million de km2 d’océan), climatique et environnementale de la Polynésie française ont procuré des conditions spécifiques lui donnant une biodiversité végétale relativement riche (endémicité > 60%). Ce milieu insulaire dispose de produits uniques issus de la biodiversité insulaire, dont certains, font l’objet de consommation ayant une renommée dépassant les frontières de la Polynésie à l’export en tant que produits naturels bruts ou ingrédients pour les produits élaborés dans le domaine de la santé et nutrition ou de la parfumerie et la cosmétique. A côté de ces produits reconnus et exploités commercialement, le capital biodiversité de la Polynésie n’a pas encore révélé toutes ses potentialités en termes de ressources végétales à valoriser de manière durable que ce soit au niveau local ou à l’export. Par ailleurs, les usages des plantes et leurs caractéristiques sont source d’inspiration pour des valorisations innovantes à développer mais avant tout à mieux connaître. Les plantes font partie intégrante des ressources génétiques constituant la biodiversité et méritent à ce titre d’être mieux connues tant pour leur préservation que leur valorisation. L’optimisation de la valorisation de ces ressources génétiques nécessite leur caractérisation par une approche intégrée de manière pluridisciplinaire incluant les aspects botaniques, ethnobotaniques, génétiques, chimiques, biochimiques et l’évaluation des activités biologiques. L’équipe de recherche EIMS (Étude Intégrée des Métabolites Secondaires) de l’UMR 241 EIO s’intéresse à développer de telles études visant une meilleure connaissance de la biodiversité polynésienne en vue de sa valorisation durable. Les arbres font partie des ressources végétales très intéressantes par leurs usages et les constituants qu’ils contiennent fournissant des produits d’intérêt biologique notable. L’exemple d’études menées sur des arbres polynésiens contenant de métabolites bioactifs sera présenté, notamment celles portant sur Santalum insulare, Calophyllum inophyllum, et quelques espèces de Wikstroemia endémiques de la Polynésie.